Chroniques de coureurs - 1

Alors. J’ai finalement eu le courage de me joindre à un club de course.

Ça fait maintenant quelques années, et je peux vous le dire, ce n’était pas facile. Mes pensées, la veille, incluaient; est-ce-que je vais ralentir le groupe? Est-ce-que je vais courir bizarrement? Est-ce-que je vais pouvoir finir ou est-ce-que le groupe va devoir m’attendre? Et s’ils ne m’aiment pas non plus?

Ce traumatisme du premier jour d’école est revenu, c’est quelque chose que je ne voulais pas retrouver dans la vie. Mais ils étaient là, mes insécurités, plus énergiques que jamais. 

À vrai dire, ce n’est même pas comme si j’aimais courir, et j’ai ressenti la même chose à ce moment-là. C’est juste que courir m’apprenait des choses dont je ne pouvais pas forcément me convaincre toute seule. Par exemple, je me suis toujours dit que je n’étais pas une personne athlétique, mais à travers mes débuts précoces dans ce nouveau style de vie, ma course a augmenté de 5 minutes, à 10 minutes, à 15, puis progressivement à 40.

Je dois dire, qu’en rétrospective, je suis heureuse de ne pas avoir commencé mon voyage sportif avec une montre de course ou une application de course qui m’aurait stressé encore plus, j’ai simplement utilisé mon Casio vintage. Il avait un chronomètre pour me permettre de voir combien de temps je courais, plutôt qu’à quelle vitesse. Cela aurait été décourageant pour un nouveau coureur (genre, moi).

Donc, pour revenir à mon premier jour au club de course, j’avais aucun choix qu’y aller parce que bien sur, j’ai rencontré un des membres du club la veille, woohoo. Je ne pouvais pas m’en sortir à la dernière minute maintenant. Bon sang…

Je portais une jolie tenue PRAISE pour soulager ce sentiment de débutante, et à ma surprise, les gens étaient extrêmement agréables. Certains sont arrivés tôt et d’autres plus près de l’échauffement. J’espérais toujours qu’elles n’étaient pas toutes des gazelles portant de la peau humaine. Donc, je me suis étirée pour ce qui pourrait devenir un autre moment gênant de ma vie d’adulte.

Les organisateurs ont donné quelques indications sur les 2 distances offertes ce jour-là, un 5k et un 10k, et nous avons donc commencé notre voyage. Nous nous sommes arrêtés à quelques endroits pour les feux de circulation, les coureurs ont pris des photos ici et là, et j’ai entendu de la joie et des rires tout au long de cette première course en groupe. Des coureurs me demandant si j’allais bien, et nous avons même pris un moment pour se regrouper pour être sûr que nous étions tous rattrapés les uns les autres.

Quand j’ai fini mes 5 km ce jour-là, je me suis rendue compte que ces scénarios détaillés que j’ai créés dans ma propre tête étaient exclusivement formés de mes propres doutes de moi-même.

Leçon de la course #3: La seule chose qui vous arrête, c’est votre tête.