Chroniques De Coureur - 3

Je suis tombé du wagon de la consistance plus d’une fois. 

Quand je regarde mes débuts de moi et de M. Course, je ne peux pas m’empêcher de le romantiser. Jeune et naïve, avec une montre Casio me chronométrant et une route avec lequel je suis devenue intime. Le progrès est venu facile.

Une fois de retour au travail après la pandémie, j’ai senti que moi et la course avaient besoin d’une pause. Nous nous étions rencontrés à un moment où j’avais le temps, où il était nécessaire d’éclaircir mes pensées. Je ne comprenais pas comment je pouvais le faire entrer dans ma vie, nouvellement exigeante.

J’ai arrêté de prendre ses appels, et parce que ses enseignements n’étaient pas encore gravés dans mon cerveau, il était facile de les oublier. Mes courses dont je faisais deux fois par semaine diminuaient à une course toutes les deux semaines, et finalement la course mensuelle n’en valait pas la peine parce que j’étais de retour à la case de départ. C’était décourageant de voir que ce qui me semblait naturel il y a quelques mois, était devenu une montagne escarpée; et cette montagne est venue avec une rhétorique légitime d’être occupée par le travail, d’avoir un long trajet au bureau, de consacrer du temps à ma relation et de respecter le temps de pause dont j’avais tant besoin. La logique était bonne, mais je trouvais que mes vêtements étaient moins mignons, je négligeais mon régime alimentaire, et mon stress était soudainement présent.

Je ne savais pas comment revenir. Étais-je prête à penser de la course comme étant plus qu’une phase?

Je dirais qu’un avantage que j’avais était que je connaissais plus de coureurs que je ne le pensais. En entendant des anecdotes, des récits de voyage, des rencontres, des conversations sur les blessures, des déceptions et des réalisations incroyables, ma curiosité a recommencé à tourner.

J’ai particulièrement aimé entendre à quel point les gens couraient différemment. Tous ceux qui avaient vraiment essayé la course avaient trouvé leur style en retour. Je classe ces coureurs dans une (ou plusieurs) des catégories suivantes : Le Spiritueux, Le ‘Clock Junkie’ et L’Occasionnel.

Le Spirituel voit la course comme un moyen de rester sain d’esprit en étant présent à chaque course. Il voit la course comme une méditation et la plupart du temps, il préfère le faire tout seul. S’il veut de la compagnie, il va probablement se rendre à un sentier pittoresque.

Le ‘Clock Junkie’ adore la piste et court pour battre ses propres records, ainsi que le PR de son meilleur ami d’un nombre de secondes. Il est de nature compétitive, lit beaucoup sur la nutrition et étudie des méthodes pour améliorer leur rythme et leur temps.

L’Occasionnel est un être multidisciplinaire qui s’intègre dans la course, le cyclisme et d’autres sports, et quand il revient à la course, c’est comme s’il n’était jamais parti.

J’ai aussi adoré entendre parler des journées de marathon et des courses de trail. La plupart des coureurs ont essayé les deux, et parfois ils étaient des ‘Clock Junkies’ qui un jour ont décidé de laisser pousser leur barbe et ont fini par abandonner l’horloge pour aller au temps fixé par le terrain lui-même. Entendre de nombreuses histoires de femmes m’a aussi ouvert l’appétit de tenter encore ma chance à la course. J’ai entendu des histoires sur la façon dont la course peut permettre de partager des moments avec un chien, un moment de silence, l’occasion de chiller avec des amis, un endroit pour rencontrer d’autres personnes qui comprennent la pratique et un spot sûr pour arrêter de se comparer et agir plutôt ensemble comme un collectif.

Pourquoi se soucier de son temps? Si vous vous présentez pour vous-même à chaque course, et si vous poussez votre esprit à vous suivre, vous faites un travail plus difficile que d’essayer d’obtenir quelque chose de beau sur l’horloge. Devriez-vous voir des progrès? Absolument. Si votre objectif est de courir plus vite, ou de courir plus longtemps, cela ne se produira que si vous trouvez le type de coureur que vous êtes.

Leçons apprises de la course #11: La course ne vous donnera que ce que vous y mettez.